La légende de Praz Diablats retrace l’aventure de Jean et Nanette, un couple de paysan que le Diable viendra bien malgré lui tirer de la misère.
Chassés de leur demeure par un usurier, Jean, Nanette et leurs huit enfants débarquent un jour sur leur dernier lopin de terre. Durant la nuit, Jean, qui erre fou de chagin dans la forêt, fait une rencontre inespérée: un grand seigneur aux yeux noirs promet de lui bâtir une maison avant que le coq ne chante.
En échange, il n’exige qu’une marque de reconnaissance en apparence futile. Nanette, elle, comprend vite que Jean a vendu sa famille au Diable. Elle décide de prendre les choses en main et envoie son mari se cacher.
La nuit venue, tandis qu’une nuée de diablotins dresse déjà les murs de la ferme, Nanette prie et asperge le Malin à coup d’eau bénite. Mais le chantier va bon train et le Diable se frotte les mains. Elle n’est pourtant pas inquiète. Car elle connaît la parade.
Peu avant que la dernière tuile ne soit posée, la paysanne lève en effet d’un geste brusque la couverture qui recouvre son coq endormi. Ce dernier fait aussitôt retentir un puissant cocorico. L’heure a sonné, le pari est perdu: le Diable et ses sbires n’ont plus qu’à disparaître.
Leur œuvre, par contre, existe encore, entre Mézières et Vuisternens, près de la croisée du chemin qui conduit à Villariaz.