L’église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bulle, de style néo-baroque, est consacrée en 1816. Elle est connue pour ses vitraux et son orgue. Son vaste intérieur est orné de stucs néo-classiques.
Le 2 avril 1805, un incendie détruit presque la totalité de Bulle ; l’église de 1750 n’y échappe pas ; la reconstruction de la ville est entreprise rapidement. La nouvelle église paroissiale est consacrée en septembre 1816. On y a investi beaucoup d’argent, pour marquer le dynamisme de la ville après l’incendie. Si la sobriété de l’église frappe de prime abord, la richesse du décor devrait réjouir le visiteur curieux.
Le vaisseau est réchauffé par les opulentes couleurs des vitraux d’Alexandre Cingria (1931). La vie de saint Pierre – à qui l’église est consacrée – est illustrée dans le chœur. Cingria a aussi réalisé les verrières de la nef de gauche. L’exubérance de l’artiste se devine dans ces fenêtres, par exemple dans la série de jolis boutons rouges qui éclatent sur le noir de la soutane de St François de Sales. Les autres fenêtres de la nef de droite sont d’Emilio Beretta. Les vitraux des galeries de la nef sont de Bernard Schorderet (1976).
Aloys Mooser a construit le grand orgue vers 1815. Doté de 1400 tuyaux, l’instrument a subi plusieurs transformations et agrandissements. L’orgue actuel est très proche de ce qu’il était au moment de sa construction.
A admirer également une Vierge à l’Enfant du 17e, une Adoration des bergers et une Vierge du Rosaire de Joseph Reichlen (1879 et 1890), le mobilier liturgique en bronze d’Antoine Claraz et les émaux de Liliane Jordan (1973), un triptyque monochrome de Vincent Marbacher (2007), le chemin de croix en mosaïque et le décor peint de la voûte d’Emilio Beretta (1931).
L’orgue a charmé Franz Liszt et George Sand. Il a été essayé et apprécié par Felix Mendelssohn-Bartholdy, qui en dit grand bien. Cet instrument est toujours apprécié en concert.