L’étape de la ViaJacobi reliant Romont à Moudon possède de beaux points de vue et ne comporte pas de difficulté particulière. Ces charmantes petites villes ont la particularité d’avoir appartenu toutes deux au duc de Savoie.
Romont est le point de départ de cette étape : cité médiévale où le verre est à l’honneur en de nombreux lieux, dans sa collégiale, ses églises, ses rues et bien sûr au Vitromusée, le Musée suisse du vitrail et des arts du verre. A la sortie de Romont, vous franchirez rapidement la frontière cantonale FR/VD par un chemin de crêtes, offrant des deux côtés une jolie vue dégagée. Après la descente sur Curtilles, l’itinéraire longe la Broye. À Moudon, l’église paroissiale et ses précieuses stalles valent la visite.
Le conseil : situé dans le château de Romont, le Vitromusée présente avec éclat les arts du verre, à travers une grande collection de vitraux et de peintures sous verre.
Accessible en transports publics : oui
Accessible en voiture : oui
Un peu d'histoire
Le chemin de Saint-Jacques est un itinéraire pédestre européen qui correspond au parcours du pèlerinage historique vers le tombeau de Saint Jacques, en Espagne. Il traverse une partie du pays de Fribourg.
On dit que le Chemin débute au seuil de sa maison. Les itinéraires sont donc multiples. La via Jacobi traverse la Suisse d’Est en Ouest Le voyageur arpente ces voies généralement à pied, mais aussi à vélo ou à cheval. Il met plusieurs mois pour accomplir les 2’500 km vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les Jacquets avaient coutume de rapporter des coquilles Saint-Jacques. Elles sont devenues l’un des attributs du pérégrin, avec le bourdon (le bâton), la besace et le chapeau à larges bords. La coquille est la marque que l’on retrouve sur le balisage du Chemin ; on la remarque aussi souvent dans l’architecture. Les sanctuaires dédiés à saint Jacques et les représentations du saint, abondent sur la Via Jacobi. Les Chemins de Compostelle ont été définis comme premier itinéraire culturel européen en 1987.
Saint Jacques est l’un des douze apôtres du Christ. La tradition dit que sa dépouille déposée dans une barque aurait abordé en Galice, où il aurait été enterré. On décide d’y construire une église qui abrite ses reliques et devient un lieu de pèlerinage. Au Moyen Age, la dévotion est immense. Au XIIe siècle, un moine décrit les chemins dans un ouvrage qui marque le début des guides touristiques
La Réforme met un terme à cet engouement. Plus tard l’authenticité des reliques est mise en cause. Actuellement, l’Eglise parle prudemment de « mémorial de saint Jacques ». La fréquentation du Chemin prend cependant un grand essor.
Chaque année près de 300'000 personnes sont attirées par le Chemin. Même si tous y cherchent quelque chose, les motifs sont aussi divers que les marcheurs. Le service d’accueil a établi que 54% des « coquillards » ont des mobiles religieux et 40% d’autres motivations spirituelles. On parle même de « caminothérapie » !
Propriétés de l'itinéraire
Difficulté: Facile
Durée: 03:35
Distance: 15 km
Montée / descente: +142m / -403m
Altitude min/max: 497m / 809m