A Morat, la victoire fut incontestable de deux points de vue : pour le combattant Petermann Etterlin, il fut important que Charles eût perdu pour la deuxième fois. Plus de trois siècles plus tard, George Gordon Noel Byron vit la victoire des Confédérés comme un parallèle à la victoire des Athéniens à Marathon sur le roi perse, qui menaçait la liberté des Grecs. Ces deux victoires furent obtenues par des vainqueurs fi ers, fraternels et bourgeois.
22 juin 1476 (Petermann Etterlin) : « Les Confédérés se dépêchèrent alors de poursuivre l’ennemi, tous virils et désireux [de gagner]. C’était avant tout les cavaliers qui poursuivirent aussi ceux qu’ils purent atteindre plus facilement que l’infanterie. Les fugitifs qu’ils abattirent étaient ensuite mis à mort par l’infanterie qui suivait. Les Bourguignons se cachèrent aussi dans les fours et furent brûlés dans les maisons où ils se cachaient. On poursuivit le Duc de Bourgogne et sa cavalerie jusqu’à Payerne. Ainsi, le Duc Charles de Bourgogne fut pour la deuxième fois chassé et perdit ses biens. A Morat, plus de 30’000 personnes ennemies furent écrasées. Ceux qui ne le croient pas peuvent encore aujourd’hui voir des ossements. Parmi les Confédérés et leurs alliés, moins de 50 hommes trouvèrent la mort. »
1816 (Lord Byron) :
« While Waterloo with Cannae’s carnage vies, Morat and Marathon twin names shall stand;
They were true Glory’s stainless victories,
Won by the unambitious heart and hand
Of a proud, brotherly, and civic band, … . »
(Quelle/Source : Gottlieb Friedrich Ochsenbein, the offi cial documents of the Siege and Battle of Murten, Freiburg: ed. Bielmann, 1876, pages 488, 489; Byron, Child Harold’s Pilgrimage, Canto III, LXIV, http://knarf.english.upenn.edu/ Byron/charold3.html, 20th of September 2013)