En raquettes à neige, vous explorez des paysages hivernaux féériques.

  1. Raquettes à neige pour tous niveaux
  2. Les Paccots, paradis des raquettes à neige
  3. La région de La Gruyère, exploration en raquettes à neige
  4. Randonnées en raquettes à neige accompagnées
  5. Rendez-vous en raquette à neige dans la région du lac Noir

Raquettes à neige pour tous niveaux

Les randonnées en raquettes à neige permettent de profiter des paysages hivernaux et de s’aérer l’esprit même lorsqu’il fait froid. Pas besoin d’ équipement sophistiqué, d’une technique particulière, ou d’une condition physique au-dessus de la moyenne. Seule compte l’envie de marcher en extérieur. Très vite, l’adepte de raquettes à neige se sent comme un trappeur, proche de l’aventure et en symbiose avec la forêt. Suivez les nombreux itinéraires balisés proposés dans la région et vous pourrez profiter du plaisir de l’effort en sécurité.

Conseils rassurants pour les débutants en raquettes à neige 

  • Pour vos première sorties, randonnez avec un guide ou un groupe guidé
  • Suivez les sentiers raquettes balisés
  • Prévoyez suffisamment de temps et ne surestimez pas vos capacités
  • Informez-vous sur les conditions d’enneigement et la météo avant de partir
  • Ne partez jamais seul en randonnée

Attention! Les adeptes de sports de montagne, plus expérimentés, qui souhaitent s’aventurer en raquettes à neige en dehors des itinéraires balisés doivent prendre les mêmes précautions que les randonneurs à ski, et  impérativement consulter les informations actuelles sur le danger d’avalanche, par exemple sur le site du SLF (Institut pour l’étude de la neige et des avalanches).

La randonnée en raquettes à neige est un sport d’hiver doux et excellent pour la santé. Les randonneurs profitent de l’air vivifiant, du soleil hivernal revigorant, et restent ainsi en mouvement toute l’année. On le sait, ce qui est bon pour le corps l’est aussi pour le moral. L’exercice en plein air, surtout durant la période où la lumière se fait rare, s’avère un anti-déprime bénéfique.

Il existe des sentiers à raquette à neige adaptés à tous les  niveaux et à toutes vos envies de performance. Chaque office de tourisme concerné met à disposition la liste des itinéraires locaux et régionaux également clairement signalés sur le terrain. Retrouvez ici les sentiers de raquettes à neige les plus connus de la région.

SuisseMobile partage également les plus belles propositions d’itinéraires et les signale avec un picto sur fond violet assorti de son numéro.

Les Préalpes fribourgeoises dessinent un décor parfait pour la pratique de ce tourisme doux. Les forêts, la moyenne montagne et la neige encore bien présente, principalement en janvier et février, invitent à chausser ses raquettes à neige. De nombreux sentiers utilisés durant la belle saison sont également accessibles en hiver. 

Les plus courageux s’élèvent sur les flancs des alpages avec vue imprenable sur les toits de tavillons recouverts de neige. Je ne sais pas ce qui est le plus charmant, les chalets d’alpage en été ou en hiver? Des sentiers, variantes ou liaisons des versions balisées estivales sont régulièrement proposés. Ils permettent de réaliser des boucles en raquettes à neige très agréables.

Balisé ne signifie pas tracé! En cas de neige fraîche, il va falloir se préparer pour quelques efforts supplémentaires, voire…. beaucoup! Sans aucune trace, chaque pas résiste, les jambes brûlent mais renforcent l’expérience d’exclusivité d’une nature inexplorée.

Les différentes stations fribourgeoises donnent volontiers des informations sur leurs sentiers de raquettes à neige. Elles connaissent également les conditions d’enneigement sur place, les éventuelles possibilités de se restaurer et vous indiqueront volontiers où louer des raquettes à neige. N’hésitez pas à poser toutes vos questions.

Voici quelques-unes de mes expériences sur les sentiers de raquettes à neige dans les Préalpes fribourgeoises :

Les Paccots, paradis des raquettes à neige

Cinq itinéraires raquettes balisés sont conseillés par les responsables des Paccots et de Rathvel.

L’itinéraire raquettes N° 9 Corbetta (correspond à l’itinéraire SuisseMobile n° 267).

C’est si facile ici! Nous nous rendons au restaurant en voiture et se garons juste devant la porte d’entrée, le temps d’un claquement de doigt nous voilà installées à la table de la terrasse. Ce serait formidable de déguster une fondue sous ce soleil radieux! Mais je vais me contenter, pour cette fois, d’un café. Savourant l’instant présent, j’observe les autres clients du restaurant Les Rosalys (1119m), juste à la sortie des Paccots.

© Schweiz Tourismus / Lorenz Richard

Les promeneurs forment la clientèle principale ainsi que quelques amateurs de ski, venus en famille profiter du téléski du Pralet. Au menu vous retrouvez toutes les spécialités du terroir qui font la réputation de la région : fondue moitié-moitié ou pure vacherin, soupe de chalet, meringues à la double crème, etc. 

Nous n’allons pas faire trop long sur la terrasse car nous voudrions profiter du soleil sur les sentiers de raquettes à neige. 

La randonnée en raquettes à neige sur le sentier La Corbetta trouve son sommet à 1401 m d’altitude. Une petite montagne, mais un panorama grandiose.

  • 7 kilomètres de distance
  • 370 mètres de dénivelé 
  • 3h à 3,5 h de marche au total (calculé pour des marcheurs réguliers)

La forêt est enneigée. Les rayons du soleil dansent entre les branches des épicéas créant une atmosphère féerique. Nous suivons un sentier bien tracé en direction des Joncs (1,5 kilomètre, 30 minutes).

Aujourd’hui, ce parcours est également apprécié des promeneurs sans raquettes. Sans doute parce qu’il y a, au début et à la fin de la promenade, une accueillante terrasse de restaurant. 

Pendant les fêtes, les jeunes sapins au bord du chemin sont décorés de boules de Noël multicolores. L’approche au travers de la forêt se termine aux Vérollys, d’où partent quatre téléskis. Le parking tout proche et l’école de ski rendent le petit domaine des Paccots incontournable pour les familles.

Nous traversons rapidement la petite plaine et laissons toutes ses infrastructures derrière nous pour retrouver une nature plus sauvage. J’observe les traces d’animaux dans la neige à côté du sentier de raquettes… un lièvre est clairement passé par là, et de l’autre côté, voilà les traces caractéristiques d’un renard.

Les deux traces mènent sous un petit sapin recouvert de neige. Que s’est-il passé ? Une bonne nuit pour le renard ou pour le lièvre? En tout cas, pas de trace de sang, il se sont sans doute manqués.

Après un bref retour en forêt, nous découvrons une clairière inondée de soleil. Sur la gauche, se profilent les falaises abruptes et spectaculaires du Vanil des Arts (1991 m).. Un premier moment « waouh »!

L’itinéraire de raquettes à neige bifurque ensuite à droite et rejoint une forêt. Même si je ne m’enfonce pas avec les raquettes, la pente exposée plein sud me fait verser quelques gouttes de sueur. Nous décidons de nous accorder une pause au chalet d’alpage La Mayetta (1275 m), un spot idéal pour sortir notre sandwich.

La vue est grandiose, la Dent de Lys (2014 m) et le Teysachaux (1909 m) sont désormais dans mon champ de vision. La première est un territoire adapté aux bouquetins et réservée aux alpinistes expérimentés, la seconde m’est familière pour avoir fait une randonnée estivale plutôt exigeante.

Le sentier de raquettes à neige monte jusqu’au chalet suivant, Vuichouda, et tourne légèrement sur la crête. De là-haut, le rideau se lève sur le lac Léman, recouvert très vite par une couverture de brouillard.

Le sommet de La Corbetta (1401 m) n’est pas spectaculaire, mais il offre une vue dégagée vers l’ouest et une table en bois pour pique-niquer. Nous partageons le bonheur du lieu avec quelques autres randonneurs en raquettes et une randonneuse à ski. Nous prenons ensuite le chemin du retour par l’arête de Corbetta. Deux femmes se sont installées près du téléski de La Cierne pour déguster une fondue tirée de leur sac à dos. Comme elles ont raison!

L’office du tourisme des Paccots a également intégré cette idée sympa de « kit fondue » dans une de leurs offres, une expérience conviviale à partager en amoureux ou entre amis.

Le kit fondue contient tout ce qu’il faut pour savourer ce met typique en plein air. Vous trouverez toujours un coin tranquille pour déguster votre fondue moitié-moitié et elle n’aura jamais meilleur goût qu’ici, en pleine nature. 

Notre sentier à raquettes nous guide vers la vallée en passant devant le téléski. Dans les clairières escarpées, j’admire encore une fois le manteau enneigé du paysage. Nous nous retrouvons seules dans la forêt. Le silence n’est pas absolu. La forêt vit, ici une branche se décharge de son poids de neige, là quelque chose craque, les oiseaux gazouillent. Mes sens sont en éveil.

De retour aux Vérollys, la boucle est bouclée! Pour le goûter bien mérité, nous avons le choix entre l’Auberge du Lac des Joncs ou le restaurant Les Rosalys.

La région de La Gruyère, exploration en raquettes à neige

Le choix des itinéraires en raquettes à neige dans la région de La Gruyère est aussi vaste que dans un magasin de fromages bien achalandé. Tous sont bons, mais lequel sera le meilleur pour nous aujourd’hui? Je laisse le soin à Marie-Christine, notre accompagnatrice locale, de trouver la balade en raquettes à neige idéale. 

© Pascal Gertschen

Randonnée L’Auta Chia

Le parcours d’Auta Chia dans la vallée isolée du Javro, non loin de Charmey, devrait parfaitement nous convenir. Il s’agit du sentier raquette n° 288 de SuisseMobile. Nous optons pour une variante raccourcie en effectuant une partie de la route en voiture. En revanche, nous ne manquons pas de nous arrêter pour observer le monastère de la Valsainte et visiter la chapelle, ouverte au public.

Cette unique chartreuse encore en activité en Suisse est évidemment fermée au public. Les moines (environ 15) vivent très retirés et dans un silence quasi absolu. Un panneau d’information explique l’histoire de cet ordre religieux aux mœurs particulièrement strictes qui fondent sa spiritualité sur la « solitude » (soli Deo, seul en Dieu). Une ambiance, ma foi fort agréable d’isolement se ressent effectivement dans cette vallée.

Notre départ se situe plus loin dans la vallée, au parking Les Plans, à 1098 m d’altitude, et notre destination ou point culminant se nomme Auta Chia d’Amont, à 1456 m d’altitude. De là, nous reviendrons par le même chemin.

  • Environ 7 kilomètres
  • 450 mètres de dénivelé en montée et en descente
  • 3 – 3,5 heures de marche pure, calculé confortablement
  • N’oubliez pas qu’il n’y a aucun restaurant ni buvette d’alpage le long de l’itinéraire (sauf, depuis peu, la buvette de l’Hauta Chia le week-end et tous les jours du 26 décembre au 1er janvier, à réserver au 026 927 26 96)

Un panneau d’information, spécialement conçu pour les randonnées en raquettes, donne encore une fois un aperçu des possibilités. Nous montons en silence, gagnées par la beauté du lieu, en suivant les poteaux violets.

Au bout de vingt bonnes minutes, nous avons atteint notre rythme de croisière et apprécions la pente qui s’adoucit. Un magnifique panorama s’offre à nous. De l’autre côté de la vallée, encore à l’ombre, nous apercevons le pittoresque plateau du Pré de l’Essert avec sa chapelle et le télésiège La Scie du domaine skiable de Charmey. Au-dessus, nous apercevons la station et le sommet de Vounetz (1626 m) ainsi que la chaîne de montagnes des Dents Vertes.

Plus loin se dessine le col de la Balisa, le passage vers le Lac Noir, très apprécié des randonneurs et des vététistes en été. En hiver, il y a un risque d’avalanche, la vallée est donc un cul-de-sac. C’est également là que la rivière Javro, appelée Rio Grattavache dans son cours supérieur, prend sa source. 

Au chalet d’alpage Les Féguelenets (1269 m), nous faisons une courte pause et laissons notre regard vagabonder vers l’aval. Le Moléson (2002 m) vole la vedette à tout le reste. Ce mont imposant trône au-dessus de la Gruyère.

Nous continuons notre chemin et entrons dans la fraîcheur d’une belle forêt. Nous nous sentons protégés et heureuses au milieu de cette nature régénératrice. Les forêts de cette vallée appartiennent en grande partie au monastère de la Valsainte, dont les moines exécutaient autrefois eux-mêmes les lourds travaux forestiers. 

Ce sont peut-être eux qui ont aménagé les sentiers et les petits ponts au-dessus des ruisseaux que nous traversons aujourd’hui pour notre plus grand bonheur.

Après le chalet d’alpage La Guisolanda (1407 m), il ne reste qu’un dernier tronçon de chemin presque plat et nous atteindrons notre but, L’Auta Chia d’Amont, à 1456 m d’altitude. L’alpage, qui est désormais aussi ouvert en hiver (uniquement les week-ends et tous les jours du 26 décembre au 1er janvier), est situé dans un petit vallon.

Quel panorama! Je suis étonnée de voir le Jura à l’horizon, il me paraît soudain si proche. Sur notre gauche, l’arête mène au sommet de La Berra en une bonne heure et demie. Sur la droite, l’itinéraire SuisseMobile n° 288 continue et revient ensuite au point de départ en décrivant une large courbe et de nombreux virolets.

Pour une fois, nous n’acceptons pas l’offre d’un circuit, mais revenons par le même chemin. Il est tellement beau!  

Randonnées en raquettes à neige accompagnées

Une randonnée en raquettes accompagnée par un professionnel offre une grande valeur ajoutée car on profite de l’expérience et des connaissances de guides de randonnées pour la plupart issus du coin et donc particulièrement généreux en anecdotes du pays. 

La Gruyère propose également des randonnées en raquettes à neige thématiques. Je me suis entretenue à ce sujet avec l’accompagnateur en raquettes Christophe Aebi. Emotion-Nature, l’entreprise de Christophe Aebi propose, également en hiver, des excursions en raquettes à neige avec observations des traces d’animaux. 

Interview de Christophe Aebi

Qui peut y participer à vos sorties hivernales?

Nous avons des hôtes francophones et germanophones dont le dénominateur commun est l’amour de la nature. L’excursion dure de 9 heures à 15 heures, mais la durée de la marche en raquettes n’est que d’environ 2,5 heures. Récemment, une personne qui avait des raquettes aux pieds pour la première fois a participé à l’excursion, ce qui n’a posé aucun problème.  

Quand ces excursions ont-elles généralement lieu?

La planification est un peu difficile, car pour rechercher des traces d’animaux sauvages dans la neige, nous avons besoin de bonnes conditions d’enneigement. Pour nous, cela signifie : juste après la chute de neige ou quelques jours après. Pendant les chutes de neige, nous ne trouvons pas de traces. Si nous arrivons trop tard, les traces ne sont plus clairement lisibles. Il arrive donc que la décision de sortir en nature soit prise au dernier moment. Le mieux est de vérifier sur notre site. On peut y laisser un message et s’inscrire directement.

Pourquoi la chasse aux traces commence-t-elle au sommet de La Berra?

D’une part, avec le télémixte, (ndlr mélange de télésiège et de télécabine), nous atteignons facilement l’altitude de 1719 mètres. De plus, l’enneigement est garanti. Pour moi, La Berra offre, peut-être avec le Moléson, le plus beau panorama du canton de Fribourg. Grâce aux raquettes à neige, nous pouvons passer en quelques minutes de l’agitation autour du restaurant de montagne, au calme merveilleux de la zone de tranquillité pour la faune.

Les randonneurs en raquettes ont-ils le droit de pénétrer dans la zone de tranquillité pour la faune?

Uniquement sur les itinéraires officiellement autorisés qui mènent du sommet de La Berra à Plasselbschlund ou à la station inférieure du téléphérique du Brand. A l’intérieur de cette zone de tranquillité, il est interdit de quitter le sentier et les chiens doivent impérativement être tenus en laisse. Deux collègues guides de randonnée à La Berra font d’ailleurs office de rangers en hiver, avec, entre autres, pour mission de surveiller le calme dans la zone et de conseiller les éventuels touristes présents.

Quelles traces avez-vous par exemple découvertes en janvier?

Nous avons vu des empreintes de coqs et de poules de bruyère, ainsi que quelques fientes, et pour finir, nous avons même aperçu un coq de bruyère sur un sapin. Cette observation était toutefois une exception, car il faisait relativement chaud ce jour-là. Lorsque les températures sont négatives, ces oiseaux creusent un trou dans la neige et s’y reposent pendant la journée en mode « économie d’énergie », indispensable à leur survie. Ce n’est qu’au crépuscule qu’ils se déplacent pour chercher de la nourriture dans les buissons de Rhododendron. Il est donc très important de ne pas les déranger, par exemple en se promenant hors des sentiers.

© Susi Schildknecht

Autour d’un chalet d’alpage vide en hiver, les animaux sauvages trouvent parfois un peu de nourriture. C’est pourquoi nous y avons découvert de nombreuses traces :

  • Martre
  • Campagnol 
  • Renard
  • Lièvre variable
  • Hermine, également à fourrure blanche en hiver et qui devient brune au printemps.
  • Écureuil, traces d’alimentation de pommes de pin et empreintes de pas.

Que peut-on lire dans les traces d’animaux?

Les traces peuvent indiquer comment un animal se met à la recherche de nourriture. Le renard, par exemple, parcourt de grandes distances la nuit, en se déplaçant sans plan et en regardant ce qu’il trouve au hasard. C’est ce qu’on appelle un opportuniste, ses traces ne vont donc pas en ligne droite. Il en va tout autrement du lièvre variable : il part de manière ciblée et va directement de A à B en clopinant.

Les traces dans la neige permettent généralement d’émettre une hypothèse sur la raison du passage de l’animal. Était-il à la recherche d’un abri, de nourriture ou en fuite? Les traces d’animaux racontent donc une histoire, car en hiver, les animaux sauvages ne se déplacent certainement pas dans la neige pour le plaisir.

Quels sont les autres avantages que les randonneurs en raquettes à neige peuvent tirer de votre activité de guide?

Grâce à mes connaissances, je peux aussi leur expliquer des traces qui paraissent énigmatiques. Lors de notre dernière excursion en raquettes à neige, nous avons découvert la zone de chasse d’un renard. Les souris se déplacent entre le sol et la couche de neige, dans un tunnel étroit. Le renard se déplace également dans cette zone. Il sent les souris à travers la neige et s’y engouffre d’un bond gracieux, la tête la première. Une performance de chasse complexe, car il doit également calculer avec précision la direction et la distance de la souris.

En tant que guide de randonnée en raquettes, quel conseil donnez-vous aux visiteurs?

Il ne faut pas suivre les traces d’animaux sauvages pour ne pas les déranger. En dehors d’une zone de tranquillité pour la faune, on peut suivre la trace en sens inverse et peut-être découvrir ainsi d’où venait l’animal. On peut éventuellement trouver ainsi un lieu de repos ou d’alimentation.

Une telle randonnée en raquettes récompense certainement les hôtes avec beaucoup d’émotions?

Oui, les randonneurs en raquettes à neige sont en général très touchés par ce qu’ils ont vécu. Ils découvrent de manière impressionnante à quel point l’équilibre dans la nature est fragile, notamment pour les petits animaux en hiver. C’est littéralement une question de vie ou de mort. Et je considère comme un privilège de pouvoir sensibiliser les amoureux de la nature en faisant du pistage, et ce sans déranger nos animaux sauvages.

Rendez-vous en raquette à neige dans la région du lac Noir

Le village de Schwarzsee, au bord du lac Noir, est le point de départ de nombreuses activités de sports d’hiver. Par une belle journée de décembre, je veux initier ma fille Elena (18 ans) à la raquette à neige. Je dois donc sélectionner une randonnée en raquettes très belle et motivante, qui ne soit pas trop exigeante sur le plan technique. 

© Switzerland Tourism / Nicole Schafer

Randonnée Riggisalp-Trail

J’opte pour le Riggisalp-Trail qui monte depuis le parking de la Gypsera près de la station inférieure (1046 m d’altitude) jusqu’à la station supérieure du télésiège du Kaiseregg à 1510 m d’altitude.

  • Environ 5 kilomètres
  • 500 mètres de dénivelé en montée
  • 2 heures de marche, avec du temps pour profiter du paysage.
  • Pas de possibilité de se restaurer en chemin, mais à l’arrivée, le Bärghuus Riggisalp vous séduira.

Location de raquettes à neige

Nous louons des raquettes pour Elena au magasin de sport Side Cut, juste à côté de notre point de départ à la station inférieure du télésiège. Les raquettes à neige de la marque MSR peuvent y être testées sans engagement.

Nous traversons la piste de ski et marchons sur le sentier balisé en violet en direction de la montagne. Le chemin, assez raide au début, est complètement gelé! Je lève les yeux au ciel intérieurement, mais je mime une confiance totale envers Elena.

Je lui promets que les pointes latérales de ses raquettes lui donneront suffisamment d’adhérence sur la glace. Il suffit de marcher normalement, c’est-à-dire de tout son poids, et de faire confiance à la raquette! Cela fonctionne, nous ne glissons pas une seule fois. 

Pour soulager les tendons d’Achille et nos mollets, nous plaçons l’aide à la montée sur nos raquettes. Non, il ne s’agit pas d’un moteur électrique! Il suffit de relever l’étrier métallique sous le pied et voilà que la partie raide du chemin ressemble à un escalier. Enfin presque!

Entre-temps, nous sommes entrées dans la forêt, où le chemin est plus plat et moins verglacé, puis nous prenons à nouveau de l’altitude. À l’orée des bois, nous apercevons le lac Noir gelé et sa belle ceinture de roseaux. Comme il est beau ainsi niché au cœur des montagnes. Devant nous, nous apercevons quelques-uns des fiers sommets qui entourent le paysage primitif de la Breccaschlund : Spitzfluh, Chörblispitz et autres.

Après à peine deux kilomètres, nous atteignons l’Unter Bödeli à 1239 mètres d’altitude. Nous poursuivons ensuite vers la gauche en tournant le dos au lac Noir. C’est un peu raide, mais nous montons à notre rythme jusqu’à l’alpage de Mitzlere (1386 m d’altitude).

Nous nous trouvons alors sur un plateau magnifiquement ensoleillé qui nous mènera tout droit au col d’Euschel. Plus loin encore c’est la direction du Jaun. Mais nous restons à gauche et continuons à suivre le sentier en amont, signalé par les fameux panneaux violets pour raquettes à neige.

Des tiges desséchées de gentiane jaune dépassent de la neige. Pour le reste, seuls quelques groupes d’épicéas épars rythment les surfaces enneigées. Une dernière petite montée sur le sentier de raquettes, et nous voilà sur la crête. Quelle vue!

Derrière nous se dresse l’imposante montagne Kaiseregg (2185 m d’altitude). De l’autre côté du lac Noir se dresse le Fuchses Schwyberg (1626 m d’altitude) que l’on peut également atteindre en raquette à neige. 

Les plaisirs gourmands du Bärghuus Riggisalp nous attirent. Nous jetons un coup d’œil sur l’horaire du télésiège afin de ne pas rater la dernière descente (généralement à 16h30) et nous nous dirigeons vers le restaurant. Elena estime que sa première sortie en raquettes est une réussite et je suis également du même avis.

Maintenant notre attention se porte entièrement sur le menu. Mmmh, ça a l’air délicieux! Peut-être une fondue moitié-moitié, pour que nous puissions partager le réconfort bien mérité après cette expérience en raquettes?

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